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Après 1951 et la Tipo 159 Alfetta, Alfa Romeo s'est retiré de la conception de monoplace pour se concentrer sur une nouvelle gamme de voitures de route et diverses voitures de sport prototype. Au cours des années suivantes, la course aux travaux a été abandonnée, mais la firme milanaise a offert un large soutien aux équipes qui faisaient courir leurs produits. Lorsque Autodelta fut créé en tant que département de course d'Alfa Romeo au milieu des années 1960, la société était complètement revenue dans la course sous la direction Carlo Chiti.
Autodelta s'est concentrée sur les courses de GT et de voitures de sport au cours des dix premières années de son existence et l'a fait avec un succès considérable.
Une similitude dans les réglementations concernant les voitures de sport / prototypes et la Formule 1 a fait du moteur V8 utilisé dans la Tipo 33 un moteur potentiel de Grand Prix. Divers coureurs de F1 ont effectivement utilisé le moteur, mais sans réel soutien ni succès en usine. Autodelta fit finalement son entrée en Formule 1 en 1976 en tant que fournisseur de moteurs pour l'équipe Brabham.
Après le retrait de la course de voitures de sport, Autodelta pourrait complètement se concentrer sur la construction de son propre coureur de Grand Prix. Après des tests approfondis, l'Alfa Romeo 177 a fait ses débuts au Grand Prix de Belgique de 1979. Son pilote était Bruno Giacomelli, qui venait de remporter les championnats de Formule 2 avec huit victoires sans précédent. La puissance du 177 provenait de la même unité à plat de 12 cylindres utilisée par Brabham au cours des saisons précédentes. Les tests approfondis et l'expérience de Brabham ont entraîné un rythme impressionnant, mais aucune arrivée n'a été enregistrée dans les trois courses auxquelles elle participa. Plus en détail la carrière en F1 de la 177 se résuma ainsi :
Bruno Giaccomelli est engagé pour le Grand Prix de Belgique et se qualifie quatorzième devant Hector Rebaque sur Lotus 79 et derrière Niki Lauda sur Brabham BT48. Il abandonne en course après un accrochage avec Elio De Angelis au vingt-et-unième tour.
Au GP de France, Giacomelli se qualifie dix-septième devant Emerson Fittipaldi sur Copersucar F5A et derrière Keke Rosberg sur Wolf WR8; il finit la course à la même place devant Jan Lammers et derrière Elio De Angelis, tous deux sur Shadow DN9.
Au Grand Prix d'Italie, Vittorio Brambilla se qualifie vingt-deuxième devant Keke Rosberg sur Shadow DN9 derrière Jochen Mass sur Arrow A2. Il termine la course douzième devant Riccardo Patrese sur Arrows A2 et derrière Hans Joachim Stuck sur ATS D3.
L'une des principales raisons pour lesquelles le 177 a été abandonné après seulement trois sorties est la configuration de son moteur. Les effets de sol avaient complètement pris le dessus et un moteur plat ne permettait pas de grands Venturis sous le corps en raison de sa largeur considérable. Au Grand Prix de Monza, la deuxième voiture de la saison d'Alfa Romeo a été dévoilée. Pour accueillir les grands Venturis, un moteur V12 à 60 degrés nouvellement conçu a été installé dans le 179. Alors que le 177 était doté du rouge foncé caractéristique d'Alfa Romeo, les 179 couleurs et marquages des sponsors.
Très rapidement Autodelta délaisse sa 177, largement dépassée, et place tous ses efforts dans la production de la 179 destinés à la saison 1980. La 177 dispute néanmoins sa dernière course à l’occasion du Grand Prix Dino Ferrari, une épreuve hors-championnat, organisée le 16 septembre à Imola. Brambilla, au volant de la 177, se qualifie sixième et termine neuvième sur les 16 pilotes inscrits.
Après une si brève carrière, l'unique Alfa 177 (n° T177-001) prend le chemin du musée Alfa Romeo situé à Arese près de Milan.
