Peu d’autos peuvent se targuer d’avoir influencé à ce point le destin de son constructeur. Quand David Brown rachète en 1947 la marque Aston Martin, la Ulster en était le fer de lance. Pourtant, cette dernière avait déjà fait son temps. C’est l’Atom qui décida Brown de prendre les rênes du constructeur, une base solide qui allait dessiner la base des prochains modèles. Non convaincu par les moteurs “maisons”, Brown se tourne vers Lagonda. Plutôt que de se lancer dans la conception d’un moteur, il rachète Lagonda qui devient en 1947 propriété d’Aston Martin. Dès lors, tous les éléments sont réunis pour une nouvelle création. Tandis que les ingénieurs s’affairaient à incorporer le six cylindres 2.6 litres conçut par William Watson et Walter Owen Bentley au châssis maison, une poignée d’autos fut construite avec les 2.0 litres - surnommées DB1.
Trois autos, désignées comme pré-production, firent leur apparition aux 24 Heures du Mans 1949. De ces trois châssis habillés en coupé par Frank Feeley, un seul d’entre eux disposait du “six” 2.6 litres. Cette dernière allait servir de base au développement de la future DB2. Si les résultats aux 24 Heures du Mans furent mitigés, le succès de la DB2 - présentée au Salon de New York 1950 - allait être déterminant. L’année suivante, alors que la production était lancée, Aston Martin remporta sa classe aux 24 Heures du Mans, termina 5ème et 6ème au classement général.
Entre 1950 et 1953, 411 DB2 furent produites, dont 102 (ou 98 selon les sources) Drophead Coupé. Enfin, en avril 1950, un moteur aux spécifications Vantage fut développé, portant la puissance du “six” à 125 ch.