Histoire de la SM
La définition de la GT à la française. Son design atypique, ses technologies innovantes ainsi que sa stature élancée en font un fleuron de l’automobile tricolore. Vous l’aurez sûrement reconnue : il s’agit de la Citroën SM.
La genèse de ce projet remonte au début des années 60. Citroën voyant son vaisseau amiral arriver en bout de course - la DS, pour ne pas la nommer - il était temps de réfléchir à sa succession. Le cahier des charges est simple : construire une auto puissante tout en conservant l’esprit avant-gardiste de la DS. Le ton était donné, ce projet s'appellera DSport. Mais la durée de carrière de ce dernier se verra écourtée par l’arrivée de Maserati dans le groupe. En effet en 1968, Citroën rachète la marque au Trident et l’avenir de cette remplaçante de la DS - renommée par le nom de code “S” en interne - prend une tout autre tournure…
Le premier changement majeur se trouve sous le capot. L’auto se voit motorisée par le V6 de la Maserati Merak, lui-même dérivé du V8 des Ghibli, Khamsin et autres Bora. Il est repensé par les ingénieurs de la marque aux chevrons pour améliorer sa douceur et sa consommation. Le design est quant à lui confié à Robert Opron - designer bien connu de la maison puisque auteur des lignes des GS, Dyanes ainsi que la DS restylée. Enfin, la SM fait honneur à son aînée en embarquant bon nombre d'avancées techniques. De la direction assistée asservie à la vitesse avec rappel hydraulique dite “Diravi” aux phares directionnels sous verrières en passant par son volant réglable en hauteur et en profondeur, la SM trouve sa place parmi les meilleures GT du moment - marché dominé à l’époque par les Italiennes et les Anglaises. 12 920 exemplaires seront produits au total, tous en France dans les usines de Javel et Abrest.
Viendront ensuite 5 années de bons et loyaux services, notamment auprès de l’Élysée, qui achèveront d’asseoir la réputation de la Citroën SM : celle du fleuron de l’automobile française. La fierté de tout un pays, qui n’avait pas connu d’auto d’excellence depuis la disparition des Facel Vega en 1964. D’autres grands noms figureront au palmarès des propriétaires de SM : le Shah d’Iran, Burt Reynolds, Lee Majors, John Williams, Johan Cruyff ou encore Bernard Pivot.
Notre exemplaire
Notre auto est une véritable pépite pour tout collectionneur passionné. Livré neuf par le distributeur de l'Ain, David Georges en 1972, cet exemplaire Sable Métallisé AC 318 et intérieur cuir marron n'a connu que trois propriétaires dans sa vie jusqu'à aujourd'hui. Imaginez ! Entièrement d'origine et très bien conservé, ce mythe d'exception à la française n'a parcouru que 115.000 km. Parfaitement documenté depuis son premier kilomètre, ce SM a vu son V6 Maserati à carburateurs être entièrement refait en 2010, alors qu'il totalisait 95.467 km. Nous disposons de la facture d'achat, de sa documentation originale dont le carnet, mais également des anciennes cartes grises et d'un dossier de facture retraçant l'ensemble de sa vie. En bref, une très belle opportunité d'acquérir un morceau d'histoire.