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Dyane, Accent, Nom de Baptème, ce que vous ne savez (peut-être) pas sur la Citroën Méhari

On ne va pas vous apprendre à reconnaître une Méhari. Normalement, si vous êtes arrivés sur Mecanicus, vous êtes déjà suffisamment piquousé au sans-plomb pour le savoir. Par contre la célèbre voiture en plastique des chevrons est au final un peu différente de l’histoire qu’on s’en fait. La fiche dédiée à la Méhari donne déjà pas mal d’éléments, mais aujourd’hui, ou vous raconte encore plus de détails!

Méhari pas Mehari

C’est peut-être un détail, mais si vous avez lu les fiches de l’autopédia, chez Mecanicus on aime être précis.

Alors on parle bien d’une Méhari, avec l’accent et pas d’une Mehari. Et si vous voulez revenir à l’étymologie de ce nom, il provient du touareg (rien avec voir avec le massif SUV de chez VW). Dans ce langage de nomade saharien, le Méhari c’est leur monture, leur dromadaire qui leur permet tout simplement… de survivre !

Ce n'est pas une deuche !

Là encore on va s’attacher au nom de l’auto. Quand elle est lancée, les brochures le précisent bien : c’est la Dyane 6 Méhari. Eh oui, la Méhari n’a au final aucun rapport direct avec la deuche !

L’étude de la fiche technique de l’auto en apporte d’autres preuves. Le châssis c’est celui de l’Ami 6. Le moteur, c’est le 602 cm³ de la Dyane 6 qui est apparue au catalogue juste quelques mois plus tôt. Et il faudra encore attendre deux ans pour qu’effectivement la Méhari et la Dyane ne finissent par partager leur moteur avec leur célèbre ainée.

Un lancement éclipsé par l'actu

La Dyane 6 est lancée en Janvier 1968. Et la Méhari est déjà dans les cartons. Son lancement intervient finalement le 11 Mai de la même année au Golf de Deauville.

Oui, vous avez bien lu. Le 11 Mai 1968, la veille de l’appel à la grève générale en France ! Forcément les yeux des médias sont plus tournés vers le cœur de Paris et ses barricades que vers la nouvelle Citroën… Le lancement ne fera pas grand bruit et il faudra attendre quelques semaines pour que le grand public ne découvre réellement l’auto.

Un utilitaire avant tout !

On va encore revenir sur le nom. Car au delà de la frugalité d’un dromadaire, le Méhari des Touaregs est un animal qui peut porter tout ce qui est nécessaire au bivouac. 400 kg de charge utile. Ce n’est pas dans un docu animalier qu’on a pêché l’info mais dans la doc de la Méhari !

Car oui, l’auto est d’abord vanté pour ses qualités en temps qu’utilitaire. Mettre 400 kg dans une petite auto facile d’utilisation est alors bien pratique. Et on ne pense pas encore à mettre 400 kg de serviettes de plages et de parasols dans la voiture. Sur les pubs d’époque on la voit certes en voiturette de golf, mais surtout utilisée par les professionnels, quel que soit leur métier.

Et si vous vous demandez d’où vient cette image qui colle à la Méhari, la Citroën Méhari Azur de 1983 a certainement joué… mais elle est elle-même issue de l’usage réel auquel les acheteurs la destinaient.

Plastique pratique plus qu'économique

Le plastique c’est fantastique. Mais en 1968 ce n’est pas pour son côté économique qu’est choisi l’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) pour construire la coque de la Méhari.

C’est plutôt pour le côté pratique que Citroën choisit ce matériau. La marque aux chevrons vante ainsi les qualités plastiques (au sens mécanique du terme) de l’ABS qui est plus élastique et moins cassant qu’une carrosserie habituelle. En cas de choc, il revient en place. En plus il est teinté dans la masse ce qui réduirait le risque de rayures.

Et puis Citroën met aussi en avant qu’avec ce matériau, et grâce à l’étude des commandes, toutes placées en hauteur, on peut laver l’intérieur au jet d’eau ! Là encore c’est plus pour enlever la boue des cochons que le sable de la plage, mais l’idée est la même.

Les Méhari ne sont pas toutes blanches et bleues

On en croise tellement, des Méhari blanches et bleues, qu’on pourrait croire que c’était courant. Et bien pas tant que ça. Les premières sont les 700 voitures de la série limitée Azur sortie en 1983. Mais comme elle plaît, elle restera au catalogue jusqu’au retrait de l’auto en 1987.

Pendant les 15 premières années le nuancier était plus faible. On a d’abord trouvé le rouge Hopi (juque 1975), le vert Montana (sur toute la carrière) et le beige Kalahari (jusqu’en 1977). Sont ensuite arrivés le orange Kirghiz (en 1969), le vert Tibesti, plus flashy (de 76 à 79) le beige Hoggar (de 78 à la fin) et le jaune Atacama (à partir de 1978).

Alors comment expliquer que les couleurs ait changé si elles étaient teintes dans la masse ? Simplement parce que la coque de la Méhari se trouve facilement en refabrication et qu’avant qu’elles aussi ne soient teintées, elles étaient simplement apprêtées en blanc !

Les Méhari kaki... de l'armée !

Sur les 144.953 exemplaires de la Méhari, 7064 ont été livrés neuves à l’armée ! C’était un véhicule parfait pour faire le lien entre les vieillissantes Jeep et les Peugeot P4 pas encore livrables en quantité. La Méhari pouvait servir à de nombreux usages dont l’ambulance légère, la reconnaissance ou même le soutien en étant parachutée !

691 serviront à autre chose : elles ont été des auto-écoles qui ont formé bien des jeunes conducteurs !

Vous savez plein de choses sur la Méhari ?

Dans ce cas, rendez-vous sur l’Autopédia de Mecanicus pour consulter sa fiche. Et si vous avez quelque chose à ajouter, une précision ou une anecdote, vous pouvez contribuer en proposant une amélioration.

Et si vous voulez mettre une photo de votre auto, vous êtes le bienvenu !

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