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L'Alpine A110 GT4, la "familiale" de la bande

On aurait tendance à l’oublier mais l’Alpine A110 (l’originelle évidemment) ce n’est pas que la Berlinette. Proposée également sous forme de coupé au dessin relativement proche, elle était secondée par une rare version cabriolet (produite à 30 exemplaires) et par une version “familiale”, une 2+2, l’Alpine A110 GT4 dont on vous parle aujourd’hui.

Une vraie gamme

Les origines de l’A110 sont à retrouver en 1961 avec la sortie de l’Alpine A108. Cette nouvelle auto inaugure le châssis poutre et les formes qui vont faire des Alpine des stars des années 60 et 70. Seulement l’A108 se contente du moteur Billancourt de la Dauphine.

L'Alpine A108

Il faut en fait attendre le salon de Paris en 1962 pour voir débarquer l’Alpine A110. La forme est globalement la même mais c’est le moteur “Sierra” que l’on connaît bien comme le Cléon-fonte, qui est sous le capot.

C’est donc une vraie gamme qui est proposée et l’A110 GT4 est la plus spacieuse. L’empattement a été rallongé de 17 cm pour la rendre plus habitable. De même, le pavillon est plus haut de 14 cm. Le dessin évoque la berlinette mais seulement à l’avant. En fait on reprend la forme de l’A108 2+2 qui existait mais dont Rédélé n’était pas satisfait, notamment sa partie arrière. Le fait de déplacer le radiateur à l’avant permet de revoir cet arrière et le rendre plus doux. Il faut quand même dire ce qui est : on est loin de la finesse des Berlinettes.

L’Alpine A110 GT4 se différencie également par sa fabrication. Comme les premières Alpine, sa coque n’est pas fabriquée à Dieppe mais à Brie-Comte-Robert en Seine et Marne, chez Chappe et Gessalin qui créeront plus tard les CG, concurrentes des Alpine ! La coque y est moulée, en polyester renforcé avec de la fibre de verre avant d’être boulonnée sur le châssis poutre. Cet assemblage diffère des autres A110 dont le châssis est noyé dans la coque.

Alpine A110 GT4
Alpine A110 GT4

Les autos partent ensuite pour Dieppe pour recevoir le reste des éléments. Côté mécanique, on installe le 956 cm³ de la Renault 8 et le train avant provient également de cette populaire.
La fiche technique peut faire sourire puisque cette sportive ne sort “que” 51 ch. Mais avec son poids de 615 kg, elle file tout de même à 155 km/h et s’arrête avec quatre freins à disques. Une auto vraiment à part sur le marché.

Si elle est présente au catalogue, elle n’est pas disponible dès le salon, sa fabrication démarre réellement en Avril 1963.

L’Alpine A110 GT4 évolue

Après très peu d'exemplaires de la première série, apparaît la deuxième Alpine A110 GT4, la V70. Pas de changements esthétiques mais on s’attache à la technique. C’est le Cléon 1108 cm³ qui arrive ainsi sous le capot et la puissance atteint 66 ch.

Le moteur va encore évoluer en 1965. Alpine et Renault se sont rapprochés, les moteurs Gordini sont désormais disponibles. Toujours avec 1108 cm³, mais une culasse différente et deux carbus, la V100 monte à 95ch !

Et ce n’est pas fini. En 1966 l’Alpine A110 GT4 1300S propose le 1296 cm³ de la R8 Gordini. La puissance atteint 115 ch. Une version 1300 “pas S” sortira en 1967 avec le 1255 et ses 105ch.

Moteur Gordini Alpine A110 GT4

C’est la dernière évolution de l’Alpine A110 GT4 et elle reste au catalogue, aux côtés de la V70 qui est restée disponible tout ce temps, jusqu’en 1969.

Beaucoup d’évolutions, une carrière de 6 ans… Mais il faut bien dire que la production est restée très faible : seules 263 Alpine A110 GT4 ont été construites.

Une vraie rareté, qu’il conviendra de saluer quand vous la croiserez.

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Alpine A110 GT4 Ferry

 

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