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Lancia Beta Montecarlo : totalement hors série

Vous cherchez une auto avec une ligne originale, vraiment équilibrée, sportive, avec du caractère et un moteur réputé ? Dans le genre, il y a la Lancia Beta Montecarlo, une auto plutôt rare et dont Mecanicus vous propose un bel exemplaire à la vente. Avant de la détailler, on va revenir ensemble sur son histoire.

La Lancia Beta Montecarlo… pas tellement Beta

C’est en 1972 que sort la Lancia Beta. On parle ici de la berline, la première auto née après la prise de contrôle de Lancia par le géant Fiat. La voiture se dote du moteur Lampredi dans ses différentes déclinaisons. Très vite la gamme s’élargit avec l’arrivée d’un coupé, qui garde bien le moteur à l’avant, d’un Spider/Targa et en 1975 la gamme est complète avec l’arrivée des versions HPE (High Performance Estate) et donc de la Beta Montecarlo.

Lancia Beta Berline

Pour autant, cette dernière version est totalement hors-série ! Quand les autres Beta ont le moteur à l’avant et sont des tractions, la Lancia Beta Montecarlo a un moteur central et c’est une propulsion ! En fait, sa genèse est loin de celle de la gamme classique de Lancia.

C’est en effet un projet mené par Pininfarina qui va donner naissance à l’auto. Le carrossier Turinois doit alors réfléchir à un coupé qui prendrait la place du coupé Fiat 124. Néanmoins il y a de la concurrence et c’est finalement Bertone et son X1/9 qui est choisi pour ce coupé.

La Fiat X1/9

Pininfarina n’en reste pas là. Le projet X1/8 est modifié en embarquant le V6 3 litres des Fiat haut de gamme. Le design est figé en 1971… mais ce n’est toujours pas une version de série. 

Le projet traîne et le choc pétrolier de 1973 entraîne une modification. On passe au projet X1/20 en référence au moteur Lampredi de deux litres. La voiture à moteur central a du potentiel pour la compétition et elle va se transformer en Fiat Abarth SE 030 et va courir sur la seule année 1974. 

Abarth SE030

Le projet est néanmoins suffisamment abouti pour qu’on envisage une version de série. Sauf qu’on ne va pas concurrencer la X1/9. Du coup, c’est Lancia qui hérite du projet, à peine modifié et avec son 2 litres.

La version de série est bien plus civilisée. Le moteur délivre 118ch, les disques assurent le freinage sur les 4 roues et et les suspensions sont des systèmes McPherson. La Lancia Beta Montecarlo débarque donc en 1975 et elle est très vite complétée par une version Spider. Comme sur la Beta, c’est en fait une Targa qui est proposée et qui devient vite le modèle le plus vendu.

Lancia Beta Montecarlo
Moteur de la Lancia Beta Montecarlo
Vue éclatée de la Lancia Beta Montecarlo

Une carrière sous différents noms

Dès 1976 la marque propose une version spécialement adaptée pour le marché américain. Pour passer le couperet des normes anti-pollution, la Lancia Beta Montecarlo se dote du Lampredi 1.8 litres avec un taux de compression abaissé. On la reconnaît avec ses disgracieux pare-chocs US et… son nom ! Pour éviter tout problème avec Chevrolet qui commercialise déjà une Monte Carlo (en deux mots), la berlinette devient Lancia Scorpion !

Lancia Scorpion

L’accueil est mitigé. Les différents médias lui reprochent un bruit élevé, assez logique pour une auto à moteur central. D’autre part, et pour une fois, le système de freinage est trop puissant entraînant parfois un blocage des roues. Et on ajoute bien sûr une tendance à la corrosion qui ruine les traverses arrière.

Dès 1977 et après seulement 1801 autos vendues, la Lancia Scorpion est retirée du marché américain.

En parallèle les ventes sont déjà retombées en Europe et on décide d’arrêter la production en 1978 après 5638 autos produites. C’est la fin de la Lancia Beta Montecarlo… mais pas la fin du modèle puisqu’il reste au catalogue afin d’écouler les stocks.

En 1980 elle fait son retour, sauf qu’elle s’appelle désormais “juste” Lancia Montecarlo. La calandre a évolué, dans le style de la Delta, avec une barre centrale. Une bande en alu court sur toute la largeur à l’arrière et l’intérieur est revu en adoptant notamment un volant Momo. Le moteur voit son couple augmenté avec l’apport d’un allumage électronique et de nouveaux carbus. Enfin on a revu les freins en adoptant de nouvelles roues, en enlevant les étriers surdimensionnés et en enlevant le servo-frein.

Lancia Montecarlo

En plus du retour de la version de route, l’auto est apparue en compétition ! Ceci explique en partie cela ! La Lancia Montecarlo Turbo Groupe 5 va vite se distinguer en remportant le Championnat du Monde des Voitures de Sport, en moins de 2 litres en 1979 mais également au général en 1980 et 1981. Ajoutez le DRM, ancêtre du DTM en 1980 ou le Giro d’Italia la même année et cela donne un beau palmarès pour une auto qui peut monter jusque 490ch !

Lancia Montecarlo Turbo

Pour autant, les ventes sont restées faibles avec 1951 Lancia Montecarlo produites en 1980 et 1981 et qui seront vendues jusqu’en 1984. Un chiffre auquel on peut ajouter les 209 cellules centrales produites en 1982. Mais celles-ci sont en fait utilisées pour la Lancia 037 de Groupe B, version de compétition et d’homologation confondues.

La Lancia Beta Montecarlo de Mecanicus

Vous le remarquez de suite, la Lancia Beta Montecarlo qu’on vous propose est d’origine italienne. Et son nom vous aura indiqué qu’elle fait partie de la première série. Construite en 1976, elle a été suffisamment bien entretenue pour être encore entièrement d’origine, les 25.900 km de l’odomètre sont une autre explication.

Sa robe blanche se marie parfaitement avec l’intérieur en vinyle bordeaux qui dégage une atmosphère très 70s.

Vous voulez en savoir plus ? Toutes les informations sont ici.

Intérieur Lancia Beta Montecarlo Mecanicus
Lancia Beta Montecarlo Mecanicus
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