Vous l’avez peut-être vu, nous vous proposons à la vente une magnifique Triumph Herald Cabriolet de 1968, c’est par là. Ce n’est qu’une des nombreuses carrosserie de la belle, un véritable couteau suisse produit par Standard-Triumph pendant une douzaine d’années.
À la fin des années 50, la gamme Triumph est composée de modèles sportifs. La TR3 vient d’apparaître et en Italie on se prépare à en lancer une version dessinée par Michelotti. C’est d’ailleurs le styliste italien qui est mis à contribution pour remplacer les Standard Eight et Ten dont le style et la technique ne sont pas particulièrement aux goûts du jour.
Le style est élégant, avec des lignes de caisses tendues, une calandre enfoncée et des phares avec un entourage “casquette” chromé. Le capot est long et on propose deux carrosseries pour l’arrière : une berline deux portes (un coach donc) et un coupé dont deux places. On choisit la simplicité pour ces carrosseries puisque c’est un châssis séparé qui les reçoit. Par contre, il est très simple, à l’usine, de changer les éléments pour construire l’une ou l’autre version.
L’avant fait appel à des doubles triangles tandis que l’arrière, qui est le train propulseur, reçoit un seul ressort à lames transversales.
Sous le capot de la Triumph Herald c’est le 948 cm³ à arbre à cames en tête qui est utilisé. Avec 34,5 ch, il fera le job. La boîte est à quatre rapport, les trois supérieurs étant synchronisés.
La Triumph Herald est prête et on la retrouve au Robert Albert Hall de Londres le 22 Avril 1959. Le lancement est timide, l’auto reste chère et ses performances ne sont pas forcément exceptionnelles. En 1960 la gamme est complétée par un cabriolet tandis que les amateurs de performances peuvent choisir de monter deux carbus SU, présents dans le catalogue des options aux côtés des sièges cuir ou du tableau de bord plaqué bois.
Standard-Triumph est exsangue et c’est Leyland Motors qui rachète le groupe en 1961. Cela va être l’occasion de revoir la Triumph Herald. En fait, les finances du groupe ne permettaient pas de la faire évoluer !
On commence par introduire une version S, de base, avec moins de chromes. Mais on regarde aussi sous le capot. La Triumph Herald 1200 est lancée avec un 1147 cm³ qui permet de faire passer la puissance à 39 ch. Les coupé et cabriolets ne sont disponibles qu’avec ce moteur.
Quelques mois plus tard, on introduit un break dans la gamme. 1962 voit son lot de changement : la berline normale n’est plus disponible qu’en 1200 et les freins à disques viennent garnir le catalogue des options.
L’année 1963 est l’occasion de lancer la 12/50. C’est une version haut de gamme, uniquement disponible sur la berline qui se reconnaît à son toit ouvrant en vinyle et sa calandre à fines barres en alu tandis que son moteur de 51ch. Autre particularité : les freins avant sont à disques, de série.
En 1964 deux modèles disparaissent : la S qui a gardé jusqu’au bout le moteur 948 cm³ et le coupé qui laisse sa place à la Spitfire. Au passage les Triumph Herald 1200 reçoivent une cure de vitamine avec des solutions reprises de la 12/50 : leur puissance passe à 48ch, joli gain.
C’est en Octobre 1967 que la Triumph Herald évolue. En fait, l'arrivée de la 13/60 est une véritable refonte de l’auto. Stylistiquement l’auto adopte un capot semblable à celui de la Vitesse ce qui amène à changer toute la face avant. Les phares sont plus bas et troquent leur “casquette” pour des “sourcils”. La calandre prend désormais toute la largeur. Bref, le style est bien celui d’une auto des années 60. Elle est toujours disponible en berline, en break et en cabriolet comme celui que nous vous proposons.
On note des changements à l’intérieur avec des accoudoirs mais surtout un tableau de bord en bois. Sous le capot enfin, le moteur est un 1296 cm³, celui de la Triumph 1300 avec un carbu Stromberg et 61ch au programme. On a presque doublé depuis la première Triumph Herald !
La 1200 Berline reste au programme jusqu’en 1970, au moment où on retire également la Berline 13/60. Les Triumph Herald Cabriolet et Break se retirent en Mai 1971.
Elle n’est d’ailleurs pas remplacée. La décision de la retirer du marché est purement économique. Sa construction, sans carrosserie monocoque notamment, est chère puisqu’elle emploie beaucoup de main-d'œuvre.
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