Cela fait plusieurs années que je souhaite participer au Tour Auto. A vrai dire, quasiment depuis sa relance en 1992. Je l’ai suivi régulièrement depuis cette date en tant que spectateur mais n’avais pas encore franchi le pas comme concurrent. Pourtant, quand j’ai acheté mon Austin Healey 100/4, c’était bien dans cette optique, mais les aléas de la vie professionnelle ne me l’avaient pas permis.
L’année dernière, je me suis dis qu’il était temps de le faire. Restait alors à franchir les différentes étapes menant à la ligne de départ.
Premièrement, trouver une voiture éligible, deuxièmement, trouver un coéquipier prêt à m’accompagner, troisièmement, se dégager le budget pour le faire.
Après avoir discuté avec des membres de Peter Auto et leur avoir proposé quelques voitures pour une éventuelle participation, c’est sur une Lancia Flavia coupé Pininfarina que le choix s’est porté. La voiture a participé au Tour en 1964, elle est assez rare sur nos routes et les organisateurs, qui souhaitent avoir un plateau le plus éclectique possible, ne reçoivent pas souvent de candidature pour un tel modèle.
Il fallait maintenant trouver la belle. Ce fut fait en juillet dernier. Une voiture saine, restaurée en partie, avec une belle patine. Quelques travaux supplémentaires de fiabilisation, quelques tests routiers en « conditions » Tour Auto (2fois 500/600km) et la voiture était prête à prendre le départ.
Le coéquipier fut rapidement trouvé. Possédant lui-même plusieurs anciennes, disponible à cette date et, chose plus qu’importante, bon mécanicien. Dominique cochait toutes les cases pour une telle expédition..
Le dossier d’inscription, envoyé en novembre, fut accepté début décembre. L’aventure pouvait commencer.
Cette année, le Tour Auto reliant Vaux le Vicomte à Cannes, se déroulait du 18/04 au 22/04. Mais en réalité, pour nous, c’était du 16/04 au 23/04.
En effet, il fallait monter la voiture sur Paris à quoi s’ajoutait une journée pour les vérifications avant le départ officiel. Pour le retour, depuis Cannes, il se ferait le dimanche 23 après le brunch de fin de Tour organisé sur la croisette (à condition, bien sur, qu’on y arrive).
Afin d’éviter les 700km d’autoroute jusqu’à la capitale, la décision de faire appel à un plateau pour le trajet Montpellier/Paris fut prise. Rendez-vous donc le 16/04 à proximité de Millau pour charger la Flavia sur une remorque.
Après avoir débarqué la voiture quelques kilomètres avant Paris, direction le périphérique. Après quelques bouchons, pas trop méchants, nous arrivons au Palais Ephémère, lieu des contrôles avant le départ.
Une fois le passe d’accès récupéré pour entrer dans le lieu, on nous fait garer la voiture à son emplacement désigné. Premier soulagement : on est dans la place. L’endroit est déjà bien garni. On se retrouve dans le coin des italiennes à côté d’une Stratos.
Le reste de la journée nous permet de faire le tour des voitures déjà présentes et de regarder passer celles qui arrivent au fur et à mesure.
Après la soirée sur place, retour à l’hôtel pour une courte nuit car on nous demande d’être présent à 8hrs30 pour les vérifications.
Celles-ci débutent par une séance d’attente afin de recevoir les road books, les plaques et n° ainsi que les différents objets offerts par les sponsors. Puis, vérifications des documents administratifs, des n° de tel et autres babioles dont nos licences FFSA pour pouvoir participer à l’épreuve. Les casques sont ensuite contrôlés. Patatra, celui de mon coéquipier n’est pas valable pour la course auto (c’est son casque moto). Heureusement, un copain qui a participé plusieurs fois au Tour est là et peut nous passer un casque homologué. Merci les Laurent.
La seconde partie de la journée consiste à poser plaques et n° et faire contrôler la voiture par un commissaire. Phares, clignotants, freins, extincteur, triangle de détresse, gilets jaunes, tout est OK. Le précieux sésame est collé sur la voiture : on est prêt à partir.
Le Tripy, sorte de« tracker » propre à l’organisateur a été fixé sur le pare-brise et le transpondeur, utilisé sur les circuits, sur la calandre.
Il nous reste un peu de temps pour refaire le tour du Palais Ephémère et regarder les voitures présentes. Beaucoup de Type E et Cobra, comme d’habitude. Elles sont les favorites en compétition VHC. Quelques GT40, 250SWB, Aston-Martin et autres Porsche sont également présentes tout comme quelques raretés comme la Nash-Healey ou la Vauxhall.
Encore plus singulier, une Bugatti 57 prend le départ. Etonnant de voir une telle voiture au milieu de toutes ces sportives.
Je m’attarde un plus particulièrement sur certaine autos comme les Ferrari 512M et 250MM ainsi que sur les 2 Type C.
Le départ, le lendemain, se faisant très tôt, 6hrs30, on ne s’attarde pas trop au cocktail organisé par Peter Auto et on rentre à l’hôtel histoire de faire une demi nuit.
À suivre...