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Tour Auto 2023 : Paris-Beaune

TourAuto 2023 : mon Tour vu de l’intérieur.

 

Suite : étape 1

 

Première étape : Paris/Vaux le Vicomte-Beaune

 

Debout 5hrs15 le mardi 16. On se précipite au Palais éphémère et jette les bagages dans la voiture. Le lieu est devenu un joyeux capharnaüm ou chacun essaie de se précipiter pour s’échapper. Alors que je croyais que l’on partait par n°, je dois constater que c’est à celui qui avance en premier vers la sortie qui s’en va. On se retrouve avec le plateau compétition, Daytona et M1 en tête. Tour le monde est pressé de rouler et de rejoindre Vaux le Vicomte pour le départ officiel.

Je sors juste derrière la Maserati 200SI. Pas désagréable pour un début de parcours. La sortie de Paris se fait sans trop de soucis même si on doit faire gaffe aux camions de livraisons, taxis et autres scooters. En plus, il fait encore nuit ce qui n’arrange pas les choses.

Sur le trajet, fait en grande partie sur autoroute, certains semblent avoir déjà quelques problèmes. C’est le cas pour une Ford Escort que l’on retrouvera au parc fermé de Beaune sur un plateau. Ce doit être frustrant de s’arrêter comme ça avant même la fin de la première journée. Je plains l’équipage.

Les 66km sont avalés rapidement et on se retrouve dans la cour du château de Vaux-le-Vicomte prêt à prendre le départ.

Les organisateurs ont fait grâce à la 512M de passer dans la cour de ce dernier, les graviers, rigoles et autres trous ne faisant pas bon ménage avec sa garde au sol limitée.

 

Pour les autres, c’est passage sous le portillon de départ obligatoire.

Nous voilà donc officiellement parti pour rejoindre Cannes, avec pour premier objectif, plus modeste, de relier Beaune, ville étape de cette première journée.

Au programme, une première épreuve sur les coups de 13hrs et le circuit de Dijon-Prenois en fin d’après-midi.

Près de 500km nous attendent. Arrivée prévue vers 20hrs15. La journée va être longue. 

La première partie de cette étape n’est pas très glamour. On doit s’enquiller 170km d’autoroute avant de prendre les petites départementales et atteindre la spéciale. C’est long et monotone, même si cela nous permet de faire quelques photos insolites comme celle de la Maserati sur un style de route bien éloigné de ce qu’elle a connu dans les années 50.

La première épreuve chronométrée se déroule sans problème. On n’a pas l’habitude de la régularité et on va trop vite. Ce sera le cas dans la majeur partie des spéciales. On a tendance à rattraper la voiture qui nous précède. Tant pis, on s’amuse et c’est bien là l’essentiel. Beaucoup de monde aux endroits clefs du parcours, notamment une épingle où la 512M devra s’y reprendre à plusieurs fois pour passer. C’est clair que manier une voiture destinée au circuit sur une petite route de campagne n’est pas facile. Au passage, on constate que deux Porsche sont déjà parties dans le décor. Une d’entre elles semble très abimée, victime sans doute d’un tonneau. « Sport car is dangerous, don’t forget » comme le dirait nos amis brits.

Le stop pour le déjeuner se fait tardivement dans un lieu sympa. 45’ minimum sont imposés afin de faire une pause conséquente. 

La liaison jusqu’au circuit de Prenois se fait rapidement en suivant une 275GTB et l’Alfa GTZ Tubolare. Sympa..

On arrive dans les temps au contrôle et nous nous installons en pré-grille.

C’est mon coéquipier qui prend le volant pour cette première sur circuit. On part un peu à l’aveugle, tirailler entre le fait de rouler cool et maîtriser notre temps et s’amuser enroulant un peu plus vite. 

Le tout ne se déroule pas trop mal (pour nous). On ne se prend que 9’’ ce qui est correct à nos yeux de néophytes. Les spécialistes passent à 0 ou avec 1 ou 2 secondes de pénalités. 

A peine le casque déposé, on file direction Beaune, fin de cette première étape. On passe par la vallée de l’Ouche. On est dans une file de voitures qui se suivent, à allure modérée, la 4CV de Dominique Chapatte et François Allain. Il est difficile de doubler sur ces petites routes. Nous ferons une bonne partie du trajet avec eux, nous amenant à Beaune en profitant du paysage.

On finit par arriver au parc fermé dans les temps, content de cette première journée.

On a 2 heures pour intervenir sur la voiture. 10 minutes nous suffiront pour vérifier le niveau d’huile, du liquide frein et mettre un peu d’ordre dans le coffre. On vérifiera l’eau le lendemain avant de partir.

Pour certains, ce n’est pas la même histoire, surtout en compétition. L’assistance est là pour faire un état des lieux plus que poussé.

Le dîner est le bienvenu et nous donne l’occasion de faire connaissance avec des équipages présents sur d’autres plateaux. L’ambiance est sympa, chacun racontant ses péripéties de la journée.

Direction ensuite l’hôtel via la navette mise en place. Le départ de la 2ème étape est prévu à 8hrs46 ce qui nous laisse quelques heures de sommeil devant nous.

 

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