Des rumeurs à propos d'un accord de collaboration entre Abarth et la société française Simca commencèrent à circuler en 1961. La firme française avait débuté par l'assemblage sous licence de divers modèles Fiat dans l'intention de fournir au marché automobile français des automobiles de tourisme bon marché. Peu après la fondation de Simca en 1935, une usine fut installée à Nanterre (ancienne usine Donnet) afin de produire des Fiat 508 Ballila. La Simca Cinq fit son apparition l'année suivante était à la base une Fiat 500 de l'époque. Vers la fin de 1961, la société Simca, fondée par l'entrepreneur italien Enrico Teodoro Pigozzi , introduisit son modèle le plus réussi, la Simca 1000. Il s'agissait de sa première voiture à moteur arrière, une berline quatre portes bien dessinée, concurrente directe des Renault Dauphine puis R8 contemporaines. Le moteur choisi pour l'équiper était un quatre cylindres de 944 cm3 dérivé du Fiat 600 et donnant 35 ch en version de base. La Simca 1000 était plus grande, plus spacieuse, plus puissante et plus rapide que la Fiat 600 D contemporaine et, après son lancement au salon de Paris 1961, sa production explosa en 1962 pour atteindre 162 000 exemplaires dans l'année.
L'ancien partenaire viennois de Carlo Abarth, Rudi Hruska était devenu ingénieur conseil auprès de la société de Pigozzi et il faisait régulièrement état auprès du patron de Simca des victoires d'Abarth avec des voitures sur base Fiat. La valeur promotionnelle des succès en compétition qui profitait donc au constructeur des véhicules sources devint de plus en plus évidente, ce qui eut pour effet d'inviter Abarth à devenir un partenaire pour les essais et la promotion de la firme française. Abarth devait donc produire une Grand Tourisme sur la base des organes de la Simca 1000 d'où l'apparition de la « Simca Abarth « ou « Abarth Simca » - les mots sont interchangeables – 1300.
L'équipe de Carlo Abarth conçut un tout nouveau moteur pour ce nouveau projet en utilisant l'architecture générale bien connue et éprouvée de la 1000 Bialbero (2 ACT) et les cotes de 76 x 71 mm pour obtenir une cylindrée de 1 288 cm3 avec un rapport volumétrique de 10,4 :1 et une alimentation par deux carburateurs double corps Weber 45DCOE. La culasse à deux arbres à cames avait deux soupapes par cylindre disposées à 80 degrés l'une de l'autre. Le plancher, la boîte, la direction et la suspension dérivaient de la Simca 1000 de production, tandis que la carrosserie rappelait la plus récente Fiat Abarth Coupé.
La Simca Abarth 1300 fut introduite en février 1962 au prix de catalogue de 3 300 000 lires. En attendant leur homologation par la FIA en catégorie Grand Tourisme, les Simca Abarth 1300 couraient en catégorie sport où elles ne tardèrent pas à dominer leur classe. Les premières victoires du modèle – notamment en course de côte – incitèrent Carlo Abarth à investir davantage dans le développement du thème sur base Simca.
La Simca Abarth 1300 s'avéra capable de coiffer l'Alfa Romeo Giulietta rivale au cours de la saison 1962 et la variante 1600 ultérieure avec 138 ch à 7 800 tr/min et ses quatre freins à disque Girling pouvait atteindre 240 km/h. De véritables fusées sur les circuits...
Mais la Simca Abarth allait encore franchir une nouvelle étape. Le palmarès 1963 d'Abarth fit état d'un étonnant total de 535 victoires dont 90 pour la seule Simca Abarth 1300, semblable au très bel exemplaire proposé à la vente.
Sur la base des rumeurs qui coururent à la fin de 1961, les médias et les passionnés s'attendaient à ce qu'Abarth travaille sur les organes mécaniques de la nouvelle Simca 1000 à moteur arrière pour en faire simplement un modèle de sport. Mais la surprise arriva en février 1962 quand la presse put voir en avant-première la nouvelle Simca Abarth 1300 propulsée par un nouveau moteur double arbre – codé en interne « 230 » - qui apparut nettement inspiré pour son architecture générale par le nouveau 1000 Bialbero des plus récentes Fiat Abarth. La conception de la carrosserie du nouveau coupé Gran Turismo franco-italien fut aussi influencée par les plus récentes GT de petites cylindrées dessinées en interne par Mario Colucci dans la célèbre usine Abarth du Corso Marche et fabriquée tout à côté par la carrozzeria spécialisée d'Edoardo Beccaris.
L'empattement du nouveau modèle, 2 090 mm, donnait une silhouette plus élégante et mieux proportionnée que celle de la GT sœur sur base Fiat 600 de 2 000 mm d'empattement seulement.
Carlo Abarth investit lui-même beaucoup de ressources et d'enthousiasme dans la 1300 Coupé qui, selon l'historien de la marque, Luciano Greggio – « comblait un écart au-dessus de la cylindrée d'un litre dans la gamme de voitures qu'il produisait ».
Avec un alésage de 76 mm et une course de 71 mm, la nouvelle cylindrée atteignait 1 288 cm3, avec un rapport volumétrique de 10,4 :1 et, avec deux soupapes par cylindre, le nouveau groupe était alimenté par deux carburateurs Weber double corps 45DCOE. Le graissage était à carter sec et le régime limite était de 7 200 tr/min, la puissance maximale, 125 ch, était obtenue à 6 000 tr/min. Avec un plancher, une boîte, une direction et des suspensions dérivés de la Simca 1000 de production, le nouveau modèle pesant à peine 630 kg était capable d'atteindre 230 km/h. Son prix d'introduction était de 3 300 000 lires et elle devint aussitôt la voiture à battre dans la catégorie 1300...
De la 1300 naquirent la 1600 et finalement le dernière « fusée », la 2000 GT. Elles partageaient toutes un même style de carrosserie et les voitures se multiplièrent vraiment dans les épreuves européennes et américaines du début à la fin des années 1960.