Évolution de la Giulia TZ, l'Alfa Romeo TZ 2 est la version la plus puissante de la première voiture produite par Auto Delta : châssis tubulaire, coque en fibre de verre, nouvelle culasse avec deux bougies par cylindre et une puissance de plus de 100 chevaux/litre.
Au début des années soixante naissait chez Alfa Romeo le projet d'une voiture sportive caractérisée par un châssis tubulaire, une carrosserie en alliage léger à l’aérodynamique très soignée et la mécanique dérivée de Giulia. La présentation est au Salon de Turin 1962.
Le châssis tubulaire au nickel-chrome est construit dans la région de Pérouse par SAI Ambrosini, la carrosserie en alliage léger Zagato, les parties mécaniques viennent de Portello et sont celles de la Giulia TI ; le tout est assemblé par la société Delta d'Udine, avec l’ingénieur Chiti, au départ consultant, à la tête du projet. Très vite la société change de nom, devient Auto-Delta et se transfère au siège définitif de Settimo Milanese, aux portes de Milan, près du Portello.
L’objectif est de construire une voiture de compétition pour la catégorie Grand Tourisme, qui doit être légère mais rigide, à l'aérodynamique efficace et filante, dotée d'un moteur puissant. Le châssis tubulaire contribue à gérer les poids et garantit la rigidité structurelle nécessaire aux compétitions, Zagato, poursuivant les études sur la queue tronquée commencées avec la Giulietta SZ, assure la meilleure coque du point de vue du poids également, et l’Autodelta élabore le quatre cylindres 1,6 litres de la Giulia TI en le portant jusqu'à environ 160 ch, avec deux carburateurs Weber double corps de 45 et un rapport de compression qui passe de 9,7:1 à 11,4:1.
Entre 1963 et 1967, 117 exemplaires d'Alfa Romeo Giulia TZ sont produits, seulement une dizaine pour l'évolution TZ 2. Propriété FCA Heritage le rare exemplaire, provenant du Musée Alfa Romeo d'Arese, est exposé à la huitième édition du rallye Zoute Grand Prix en Belgique pour fêter 50 ans de la victoire de classe de l'équipe belge Trosch-Pilette à la 1000 km du Nurburgring.
Les débuts de la Giulia TZ en course sont tout de suite prometteurs : avant même l'homologation de la Classe GT, quatre TZ dominent la catégorie Prototypes 1600 le 24 novembre 1963 sur l’autodrome de Monza pendant une compétition FISA : Bandini, Bussinello, Baghetti et Sanesi démontrent les potentiels de la voiture.
Au Salon de Turin 1964 débutait, au stand Zagato, la TZ 2. Zagato remplace la carrosserie en alliage léger par une carrosserie encore plus filante en fibre de verre noyée dans le châssis, de façon à renforcer la structure en réduisant encore plus le poids, en amplifiant les surfaces de la lunette en plexiglas, non plus en trois parties mais en un seul élément. Avec la simplification supplémentaire des intérieurs le poids diminue d'environ 40 kg. L’Auto-Delta développe le moteur en le dotant d'une nouvelle culasse twin spark et de la lubrification à carter sec, en faisant passer la puissance à 170 ch pour 7500 t/min. Les glorieuses jantes en magnésium de 15" laissent la place aux nouvelles 13 pouces qui reçoivent des pneumatiques surbaissés et plus larges.
La TZ 2 remporte sa classe le 25 avril 1965 aux 1000 kilomètres de Monza, Bussinello-De Adamich sont septièmes au général et premiers de la GT 1600. Ensuite, la même année, c'est une rafale de succès dans la GT 1600 : aux 12 heures de Sebring avec Rolland-Consten ; Bianchi-Rolland à la Targa Florio ; De Adamich-« Geki » à la 1000 kilomètres du Nürburgring, aux 6 heures de Melbourne, au Tour d'Italie et au Critérium des Cévennes. L'année suivante collectionne les victoires de classe : à Monza (De Adamich-Zeccoli), à Sebring (Andrey-« Geki »), à la Targa Florio (Pinto-Todaro) et au Nürburgring (Bianchi-Schultze).