Après avoir réalisé et présenté sa version de la Sprint Veloce, Zagato va retravailler sa SZ en 1961 pour aboutir à une carrosserie encore plus performante et plus aérodynamique : la SZ "Coda Tronca".
Alors que la SZ enchaîne les succès et impressionne en compétition, une victoire « imprévue » va véritablement servir de tremplin au développement de la SZ deuxième série : en 1961, sur le circuit de Monza, le pilote Francesco De Leonibus fait enregistrer une vitesse de pointe époustouflante (222,22 km/h) au volant d'une des premières SZ à nouveau recarrossée, une nouvelle fois à la suite d’un accident, par le turinois Michelotti. « Sa » SZ présente une ligne plus longue et effilée et, les équipements comme les souffleries n'existant pas encore. Zagato se penche alors immédiatement sur l'aérodynamisme de la Giuletta SZ par procédés empiriques.
Le carrossier italien redessine la carrosserie d’abord en allongeant le museau ainsi que la queue (l’arrière), puis en modifiant également le pavillon et enfin, pour obtenir une forme encore plus aérodynamique, il décide de tronquer l'arrière de la voiture, en s’appuyant sur les théories de l’ingénieur aérodynamicien allemand Wunibald Kamm. En l'absence d'une soufflerie, pour rechercher la forme aérodynamique la plus efficace, il réalise personnellement une série de tests sur autoroute, en se servant des pierres angulaires comme référence et du fidèle designer Ercole Spada comme chronométreur assis par terre.
Zagato, qui n'est pas seulement un carrossier réputé mais aussi un vaillant gentleman driver, inscrit sa création à la configuration aérodynamique revue au GT Grand Prix de Monza en 1961 , et remporte la course. À la deuxième place, se classe Consalvo Sanesi au volant toujours d’une Giulietta SZ. C'est ainsi que, dans la foulée des succès sur piste, voit le jour la SZ deuxième série, mieux connue comme « coda tronca » (« queue tronquée »). Les performances s’améliorent de manière significative : la vitesse de pointe passe de 189 km/h, atteint par la version avec la queue courte ou ronde, à 200 km/h. Une petite partie du mérite revient aussi à la recherche maniaque de l’allègement : malgré le coffre plus long, le poids en ordre de marche passe de 854 kg de la première série à 840 kg de la deuxième. Sur les 30 derniers exemplaires, les mythiques tambours à trois mâchoires sont remplacés par les plus modernes freins à disque Girling.
La version "Coda Tronca" utilisera la même mécanique. Le quatre cylindres en ligne 1300 et ses deux carburateurs double corps développera la même puissance de 100 ch à 6500 tr/mn. Le système de freinage sera lui aussi similaire reprenant les fameux tambours Alfa Romeo à trois mâchoires, évolution ultime et sophistiquée de cette technique traditionnelle.
Seulement 44 exemplaires de la Coda Tronca ou SZ2 seront produits.