Si la Type 35 fonctionne bien, les demandes de font de plus en plus nombreuses. Pour y faire face et ainsi satisfaire sa clientèle, Ettore Bugatti se penche sur la conception d'une auto de Grand-Prix moins onéreuse. Cette dernière va faire son apparition en Mai 1925, un peu moins d'un an après la première apparition de la Type 35 standard. Nommée 35 A et baptisée au catalogue "Course imitation", elle sera surnommée Técla, clin d'oeil au joaillier parisien spécialisé dans les perles de culture.
Pour cette auto "meilleur marché", le huit cylindres en ligne est conservé. Toutefois, l'auto se doit d'être moins onéreuse, donc moins puissante. Pour cela, la 35 A se voit dotée d'un vilebrequin 3-paliers à billes. L'alésage et la course de 60 par 88 mm reste identique, tout comme la distribution : on retrouve un arbre à cames en tête, trois soupapes par cylindres, deux soupapes d'admission et une soupape d'échappement. La 35 A était équipée soit de deux carburateurs Solex MHO35, soit de deux Zenith 36HAKB (similaires à ceux de la 35). Le tout permet à la 35 "bon marché" de développer une puissance très honorable de 75 ch. Elle dispose d'un allumeur BOSCH avec renvoi d'angle en bout d'arbres à cames, ou Vertex (à la place de la magnéto) selon les millésimes.
La Type 35 A reste de conception similaire à la Type 35. Toutefois, toujours dans une optique de faire baisser les coûts, les jantes en alliages sont ne sont pas disponibles, seulement des roues à rayons de 19 pouces avec de petits tambours de 270 mm. Si l'habitacle ne dispose pas de pompe à huile manuelle, il diffère légèrement entre les 35 A et les 35 A à magnéto/allumeur. Enfin, la 35 A dispose à nouveau du petit radiateur de 270 mm, déjà présent sur la 35.
En tout, 139 exemplaires furent produits. Le tout premier châssis vendu fut le #4535. La production prendra fin en septembre 1927. Le dernier exemplaire livré fut le #4910 en Août 1935 et fut certainement invendu.