En 1930, Jean Bugatti, fils d’Ettore Bugatti, commence à moderniser la stratégie produit de la marque de luxe. Plutôt que de fabriquer plusieurs modèles, il décide de créer un modèle de base à partir duquel seront dérivées différentes variantes. C’est ainsi que Jean Bugatti conçoit la Type 57, remplaçant la Type 49, une voiture imaginée à la fois comme un modèle de série et une voiture de course : en somme, la Grand Tourisme ultime.
La Type 57 qui arrive est une auto polyvalente. Son châssis est le même que celui de sa devancière, mais le moteur est un moderne 8 cylindres en ligne à double arbre à came en tête. L’innovation c’est qu’à partir de cette base mécanique commune, Bugatti développera plusieurs versions. Quatre modèles de carrosserie sont alors développés sur la base du châssis type 57 : 4 places, deux portes « Ventoux », 4 portes « Galibier », le 2 portes convertible « Stelvio » et le 2 places coupé « Atalante ». Comme à son habitude c’est l’équipe de style interne à l’entreprise qui dessinera presque toutes les variantes de carrosseries. Seul le modèle Stelvio est confié au carrossier français Gangloff.
A l’automne 1936 on livre les premières Bugatti Type 57 "S" pour "surbaissée". Le châssis est également raccourci. C’est cette série qui introduit la mythique carrosserie Atlantic produite à quatre exemplaires (et pas trois comme on a longtemps cru), 17 Atalante et 19 cabriolet Aravis.
La même année, la 57 C est disponible, avec un compresseur permettant d’atteindre 180ch et 175 km/h.
Enfin, on notera la présence de la SC qui est surbaissée et possède un compresseur. Tous châssis confondus, la SC a été produite à 41 exemplaires.
La Bugatti Type 57 a également été vue en piste. Aux 24h du Mans, une Type 57G carrossée en “Tank” qui ne reprend que le moteur de la 57, et le châssis de la 59. Une Type 57 C gagnera la dernière édition avant la guerre en 1939.