Retour au concept originel ! La 2CV qui n’était à ses débuts qu’un simple parapluie sur un moteur s’était embourgeoisée pour attirer une clientèle devenue plus regardante sur le confort. Et si la 2CV avait faillit laisser sa peau avec une Dyane étudiée pour lutter contre la Renault 4, la Deuche fait de la résistance. Et Citroën de proposer une version « low-cost » en 1975 pour attirer une nouvelle clientèle…
Inutile de revenir sur l’histoire de la 2CV, tout le monde la connait : celle d’une voiture développée pour permettre aux classes sociales les plus défavorisées de disposer d’une automobile. Et dès son lancement en 1948, la Citroën 2CV dépasse toutes les estimations, les carnets de commandes se remplissent jour après jour. Au gré des évolutions, Citroën écoute sa clientèle pour proposer une voiture plus complète, plus confortable, mieux équipées.
La 2CV survit à la fin des années 1960 ou la politique de Citroën était de la remplacer par la Dyane pour concurrencer une certaine Renault 4 qui venait marcher sur ces plates-bandes. Mais la 2CV était déjà bien installée dans le parc automobile français et continue sa carrière. Les années 1970 voient apparaitre les crises pétrolières, les voitures de petite cylindrée profitent de cette situation pour démontrer leur bien fondée, tout comme leur côté économe. Hélas, la 2CV était peut-être trop chère pour permettre de profiter pleinement de cette économie.
C’est pourquoi Citroën décide de lancer une version encore plus spartiate que la petite 2CV4, le modèle Special apparait en 1975. Comme avait pu le dire un article de presse de l’époque, cette 2CV Special n’offrait rien de spécial, puisque le modèle était dépouillé : le compteur d’Ami6 laisse sa place à petit compteur présent sur la Méhari et qui était l’ancien compteur des AZAM, l’habitacle est sommaire avec deux banquettes en skaï et un tableau de bord dépouillé.
A l’extérieur, ce n’est guère mieux, la finition reprend celle des vieilles 2CV : pas de vitre de custode, pare-chocs arrière fin, peu de chrome… Et un couleur unique, le jaune cédrat. Aussi, la 2CV Spécial s’équipait de phares ronds alors que le reste de la gamme 2CV était passée au phare rectangulaire. En somme, Citroën semble recycler certains stocks de vieilles pièces inutilisées et qui prenaient de la place au sein des usines…
Hélas, en dépit d’un prix attractif, la 2CV Special n’était pas en phase avec les attentes de la clientèle, le modèle était trop sommaire et son petit moteur qui ne permettait qu’un petit 102km/h en vitesse de pointe était pointé du doigt et souvent comparé avec celui de la 2CV6 bien plus puissant. C’est pourquoi Citroën revoit sa copie en 1978 en rajoutant à la 2CV Spécial une vitre de custode, mais aussi d’autres teintes au nuancier…
Source: www.lautomobileancienne.com