Citroën

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Citroën DSpéciale - Berline

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1970

Histoire de la DSpécial

Pour raconter l’histoire de la Citroën DSpecial il faut raconter l’histoire de la DS… mais surtout celle de l’ID !

La DS, on ne la présente plus tellement. Sortie en 1955 elle innove notamment en faisant appel à une suspension, une boite, une direction et un freinage assisté. Son moteur reste un dérivé de celui de la Traction. Son style futuriste est lui totalement nouveau, inédit et tranche avec les productions d’alors.

Mais la DS, c’est le haut de gamme. Alors à partir de 1957 on lui adjoint l’ID. Volant plus grand, passage des vitesses “normal”, freins non assistés, moteur à simple carbu, peintures à la place des chromes, trois couleurs seulement et un intérieur plus austère. C’est l’entrée de gamme qui conserve tout de même la suspension oléo-pneumatique.
Au passage, si vous voulez reconnaître une ID et une DS, la première n’a qu’un enjoliveur simple sur le centre de la roue seulement et des doubles chevrons argentés sur le coffre.

Au niveau des évolutions, elle reçoit des freins assistés en 62, un nouvel avant profilé en 63… mais les grosses évolutions arrivent après.
En 67 elle reçoit le moteur 5 paliers, qui reste un 1911 cm³ mais atteint 78ch. L’ID passe comme la DS au liquide vert la même année.
Mais en 68 on voit surtout apparaître le nouvel avant, avec les phares carénés. Il est commun à la DS.

En 1970 l’ID disparaît du catalogue. En fait pas vraiment. L’ID 19 devient DSpécial et l’ID 20 la DSuper. Pour autant, ce ne sont pas des DS ! Les types mines les différencient et la présentation reste simplifiée.
Ces deux autos ne disparaîtront de la gamme qu’en 1975 avec l’arrivée de la CX.

Le design de la DS
Le dessin de Flaminio Bertoni est reconnaissable entre mille. La DS, et donc les ID et la DSpécial, a quand même une sacré gueule. Ici on parle en plus de l’avant le plus connu, le plus récent aussi… mais pas celui qu’elle a eu le plus longtemps.

L’avant est en fait assez grand. Le moteur très reculé et tout ce qu’il fallait loger sous le capot en sont les causes. Le porte à faux est relativement important. Les phares carénées font modernes, c’est sûr, d’autant que la forme de ce regard est plutôt inédite et élégante. Le capot est plongeant mais pourtant il reste haut, au dessus des ailes avant rectilignes. Le trait de style notable c’est le mariage d’arrondis qui se fait autour du pare-brise. La surface du capot semble s’enrouler autour pour se diriger vers les flancs. Tout en fluidité.

La ligne du toit tarde à plonger mais le fait vraiment. Et l’arrière est plutôt pointu. On note par contre que le porte à faux y est très réduit… ce qui amène un certain dynamisme au profil.

Le dessin de l’arrière est lui aussi inédit. De petits feux sur le semblants d’ailes et de plus gros au milieu d’un ensemble de barres chromées. Avec un coffre à la forme travaillé et les fameux clignotants intégrés au bord de fuite du toit, on achève le détail d’une auto très particulière.

On note aussi que la DS est une grosse auto. Près de 5m de long et 1.8m de large, à l’époque peu d’autos du segment étaient aussi imposantes !

Et quid des particularités de la DSpécial alors ? Et bien c’est une ID, comme on vous le disait, ses enjoliveurs ne couvrent pas toute la roue et le sigle Citroën sur le coffre est argenté. Sinon la présentation n’a rien de bas de gamme. Le noir administratif, une option d’époque, lui va à ravir. Il faudra connaître ces quelques détails pour pouvoir la reconnaître.

Un intérieur bien doté !
On découvre l’intérieur en ouvrant la porte avant qui est en fait d’une taille plutôt conséquente. Depuis 1970 les planches de bord des DS et des ID étaient communs. Du coup on se retrouve devant tous les indicateurs dont on aurait besoin. Les différents voyants sont regroupés dans un premier cercle à gauche, le compteur de vitesse est au centre et le compte-tour à droite.

Un comodo à gauche du volant et quelque boutons au centre de la planche de bord permettent de tout faire fonctionner, y compris sur notre auto de 1972. La boîte est elle commandée par un fin levier placé à droite, juste en dessous de son étagement, comme souvent sur le Citroën.

On terminera le tour des commandes par ce qu’il y a sous le volant monobranche typique. Les pédales sont 4. Celle de gauche commande le frein de stationnement. Ensuite on a bien une pédale pour freiner, preuve supplémentaire que notre DSpécial n’est pas une DS.
Enfin on retrouve deux manettes tout à gauche. Celle qui bloque et débloque le frein de parking, et celle qui permet de choisir la hauteur de caisse.

Technique : ça se complique
Le style était un élément important pour comprendre la DS et son aura, mais la technique l’est encore plus.

Niveau moteur on a trop rien à dire. C’est un 1985 cm³ qui loge sous le capot et c’est le moteur à 5 paliers et plus le dérivé du moteur de la Traction. La boîte est ici une boîte 4 classique, donc rien à dire non plus. Côté freinage, la DSpécial est freinée par des disques à l’avant et des tambours à l’arrière.

Par contre on va s’attarder sur les trains roulants… et donc le fameux système oléo-pneumatique. Comment ça marche ? Je résume vite, très vite (plus de détails par ici). La roue est retenue par un bras qui est reliée à un axe terminé par un piston. Il coulisse dans un tube au bout duquel on trouve la fameuse sphère verte. Au dessus du piston on retrouve un fluide hydraulique incompressible, le LHM, relié à une pompe. Encore au dessus, une membrane renferme de l’azote.
Quand la voiture se met en marche, la pompe met sous pression le système et le liquide arrive pour pousser sur le piston : la voiture monte et maintient ainsi sa hauteur. C’est la suspension. Pour la partie amortisseur, c’est le piston qui va appuyer sur le liquide. Hors, celui-ci est maintenu en pression. Quand on rencontre une bosse le liquide va subir la contrainte. Mais comme il est incompressible et sous pression, et bien on va garder la même hauteur de caisse. Pas magique. Technique !

Dernier point sur les trains roulant : la voie arrière est 20 cm plus étroite que la voie avant ! C’est suffisamment rare pour le noter.

Au volant de la DSpécial
La grande porte s’ouvre et voilà le moment de prendre place dans notre berline du jour. Premier constat en s’asseyant : les sièges d’origine sont d’un moelleux exquis. J’aimerais avoir le même sur mon canapé, c’est dire ! Je tourne la clé de contact, située à gauche comme si l’auto était prête pour les 24h du Mans et aide le moteur à se lancer avec un léger coup d’accélérateur.

Et là, on est hors du temps. Ce n’est pas encore l’heure de partir. Pour le moment on vit le décollage de l’auto. Le moteur entraîne le système hydraulique et la DSpecial prend de la hauteur. Pas trop, il ne faudrait pas la mettre en position haute. La voilà prête à partir.
Maintenant il faut enlever le frein de stationnement à pied. En fait c’est un système main-pied et pour l’heure il suffit de le déverrouiller en tirant sur la manette puis en la repoussant vers l’avant et vers le bas.

Tout est prêt ? Non. Avant de partir je vais quand même essayer la boîte. Pour la première il faut tirer le levier vers soi et le monter. La seconde est en face, en bas. La troisième passe toute seule en laissant le levier revenir vers le point mort. Ok, heureusement que Clémentine est là au final. Une DS sans mode d’emploi, ce n’est pas si facile !

Tapis volant urbain
Premiers tours de roue en ville. La voiture prend de la vitesse assez rapidement. La seconde se trouve très vite et j’arrive sur le premier stop. Ce n’est pas sur un champignon que je dois appuyer. Réservé aux DS il a la réputation d’être compliqué à doser. J’ai donc là une pédale, normale… mais toute aussi compliquée à doser. La DSpécial s’arrête brusquement. Au moins ça freine !

Redémarrage, je peine encore un peu à trouver la première mais une fois passée les autres vitesses s’enchaînent parfaitement. Le moteur est coupleux et roule parfaitement en ville en troisième, sans avoir besoin de passer la seconde. Tiens, un dos d’âne. Je passe le premier à vitesse réduite, c’est à dire à la vitesse à laquelle je le passerais avec une auto aux suspensions classiques. L’auto bouge. Mais pas trop. Et bien allons-y franco pour le second. Et là on découvre les bienfaits de l’oléo-pneumatique. La DSpécial passe sur cet obstacle comme si de rien n’était ! Parfait !

Sortie de village et la route monte. Les 80 chevaux sont suffisants pour ne pas avoir à monter dans les tours. Il est vrai que je m’attendais quand même à plus de vigueur. Au bout de la montée, ça tourne. Pas vraiment besoin de freiner, à vitesse moyenne l’auto passe sans trop prendre de roulis. Pas trop, mais elle en prend quand même. Ceux qui ont l’image d’une auto qui vire à plat devront quand même nuancer un poil leur propos. Maintenant la route s’ouvre et c’est l’occasion de tester cette routière.

Routière presque parfaite
La vitesse augment gentiment jusqu’aux 80 km/h réglementaires. La DSpécial est impériale. Le confort est génial, une magnifique combinaison de ces sièges mollassons et de l’ingénieuse suspension. Niveau sonore, rien à déplorer à ces vitesses. La boite ? Je m’y suis fait et je suis toujours aussi fan des passages de vitesse au volant. Seul bémol : d’habitude le levier est plus petit. Celui-ci a un gros débattement qui nuit à la rapidité des changements de rapport. Les kilomètres s’enchaînent sans que le moteur ne soit jamais à la peine.

Nous voilà sur une rocade. Les 110 km/h sont de rigueur et la DSpécial les atteint assez vite. Mais là encore, une petite louche de chevaux supplémentaire aurait été sympa. Par contre on perçoit à cette vitesse là une de ses limites. La boîte n’a que 4 rapports et le volume sonore comme le compte-tour indiquent qu’une 5e aurait été une bonne idée. Pour ça ma bonne dame, fallait viser la Pallas… ou la DSuper avec option. Bref. L’auto roule bien et ne se traîne pas.

J’en profite pour découvrir un petit détail qui va me faire ma journée. Au centre du compteur de vitesse un anneau bouge. Il est écrit sur celui-ci “distance d’arrêt sur sol sec”. Et au fur et à mesure que la vitesse augmente, le disque dévoile ces distances d’arrêt. À 110 il me faudra par exemple 150m pour m’arrêter ! Je n’ose même pas me demander combien ce serait sur sol mouillé !

Source : https://newsdanciennes.com/2019/09/09/au-volant-dune-citroen-dspecial-la-ds-populaire/ 

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