Ferrari 250 TRI60

En 1960, les TR sont révisées et revues. Les 250 TR59 deviennent des TR59/60 pour respecter les évolutions du règlement, et les nouvelles TR à suspensions indépendantes sont appelées TRI60 et reçoivent une nouvelle carrosserie avec un arrière "Kamm". 

Les systèmes de lubrification à carter sec sont devenus l'équipement standard des 250 TR en 1960. Cela a permis au moteur de s'asseoir plus bas dans le châssis, abaissant le centre de masse de la voiture pour une meilleure maniabilité et permettant un profil avant plus bas et aérodynamique.

La suspension arrière indépendante a été introduite sur la 250 TR en 1960. La voiture équipée d'une suspension indépendante a été désignée 250 TRI60 (châssis 0780TR) et a couru toute la saison aux côtés de la 250 TR60 équipée d'un essieu arrière de Dion classique.

La carrosserie de la 250 TR a de nouveau été modifiée pour la saison 1960, principalement en raison de la nouvelle réglementation exigeant un pare-brise d'une hauteur verticale de 25 cm. Le nouveau pare-brise, plus grand, n'a pas été immédiatement apprécié par les conducteurs, car il était difficile de voir par-dessus, le plexiglas n'a pas pu être dégagé efficacement par les essuie-glaces, et la surface beaucoup plus grande a augmenté la résistance. L'excès de traînée a entraîné une vitesse maximale de 161 mi/h (259 km/h) dans le détroit de Mulsanne au Mans.  En comparaison, durant la même course, la Maserati Tipo 61 de Masten Gregory a atteint environ 282 km/h (175 mi/h).

Les voitures de 1959 qui ont été mises à jour selon les spécifications de 1960 (moins la suspension arrière indépendante) sont souvent désignées 250 TR59/60.

Production 

Deux châssis de TRI60 sont construits et engagés en compétition en 1960 : 

Châssis 0780TR 

Elle participe d'abord aux essais des 24 Heures du Mans. Par la suite, alors qu'elle est engagée à la Targa Florio, elle est détruite en séance d'essais par Cliff Allison. Elle est reconstruite avec des morceaux de 0772TR. Elle participe ensuite aux 24 Heures du Mans avec Willy Mairesse et Richie Ginther et abandonne sur un problème de boîte de vitesses, défaut récurrent sur les TR de 1960. Pour les 12 Heures de Sebring, elle est équipée d'un arrière de TRI61 tout en conservant l'avant TR59/60. Elle prend la deuxième place avec Mairesse, Baghetti et Ginther. Elle abandonne par la suite à la Targa Florio avant d'être équipée d'une carrosserie TRI61. Elle terminera seconde au Nürburgring, seconde au 24 Heures du Mans et remportera la victoire à Pescara avec Scarlatti et Bandini. 

Châssis 0782TR

Elle participe à deux courses en 1960, d'abord au Nürburgring puis au 24 Heures du Mans pour deux abandons. Après ces échecs, on ne possède aucune trace de son l'existence. Dans les années 80, selon des rumeurs, la voiture aurait été acquise par un Australien, mais personne n'a vu l'auto, ni à l'époque, ni depuis.