Né en 2,9 litres, le V6 de la Fiat 130 Coupé est passé à 3 235 cm3 par l’allongement de l’alésage qui passe de 96 mm à 102 mm (la course demeure identique à 66 mm).
Ce V6 s’inscrit ainsi en totale opposition au V6 Dino 2,4 litres qui est bien plus sportif et alerte dans les hautes rotations. Chacun son style. D’ailleurs, le couple de 250 Nm à 3 400 tr/mn confirme ses impressions. La consommation est loin d’être frugale, mais heureusement Fiat a doté son coupé d’un réservoir de 80 litres d’essence permettant une autonomie acceptable. La transmission de série est déléguée à une boîte automatique 3 rapports Borg Warner type 12 dont l’étagement n’est pas exempt de critiques. En option, il est possible d’opter pour une boîte mécanique ZF à 5 rapports avec grille inversée et première en bas à gauche. Son maniement, tout comme l’embrayage sont durs et rugueux et impose de décomposer ses mouvements. La boîte automatique trouve à notre sens tout son intérêt dans le concept même de coupé luxueux auquel prétend appartenir la Fiat 130 Coupé V6 3200.
Les roues arrière sont motrices, et par bonheur, si la berline 130 doit opter en option pour profiter d’un autobloquant arrière, la Fiat 130 Coupé V6 3200 en est équipé de série. Classique coque autoporteuse en acier, la Fiat 130 Coupé reçoit quatre roues indépendantes avec à l’avant un ensemble composé de bras oscillants inférieurs, barres de torsion, barre stabilisatrice et amortisseurs télescopiques. L’essieu arrière adopte des jambes télescopiques stabilisatrices avec bras obliques tirés et leviers transversaux. Le tout est complété de ressorts hélicoïdaux et stabilisateur transversal. La direction à vis et galet est assistée hydrauliquement. Douce et agréable, elle tend néanmoins à s’alléger de trop à haute vitesse. Le confort de la Fiat 130 Coupé V6 3200 est un des points marquants une fois sur la route. Evidemment, elle est plus taillée par son poids (1,6 tonnes !), son gabarit imposant (4,84 mètres de long, 1,76 mètre de large), son empattement conséquent (2,72 mètres de long) pour les grands axes et les grands espaces. Néanmoins la tenue de caisse reste encore raisonnable. Pour les petites routes sinueuses de l’arrière-pays de Toscane, mieux vaut se tourner vers la Fiat 128 Rally ! A chacun son style et son usage… Soulignons un freinage efficace et endurant puisque quatre disques ventilés sont de série. Les jantes alu sont montées en pneus de 205/70 VR 14. L’habitacle se distingue par ses quatre véritables places et son habitabilité. Confortable et particulièrement cossu, la finition se veut haut de gamme et (presque ?) au niveau de ses rivales allemandes. Mais plus que la qualité de finition, ce sont les nombreux détails de style qui étonnent et charment, tout comme la richesse de l’équipement de série. Position de conduite parfaite, sièges confortable, tout a été pensé pour le bien-être des occupants.