Bien que les protestations des fabricants concurrents aient retardé l'introduction de la nouvelle formule jusqu'en 1991, Ecclestone ne s'est pas laissé abattre. Cette saison-là, il a éliminé le populaire Groupe C2 des corsaires, pénalisé les voitures plus âgées restantes avec 100 kg (220 lb) de poids en trop, a fait grimper le calendrier des courses...
Spice et Alba ont été les seules équipes C2 à rester pour une aventure de 3,5 litres, tandis que Peugeot a mordu la pomme pour les constructeurs. Leur 905 avait déjà disputé la dernière course de 1990, et était rejointe par la Jaguar XJR-14 et la Mercedes C291.
La première itération de la voiture s'est avérée rapide mais fragile, et n'a généralement pas réussi à suivre la Jaguar. L'exotique SA35-A1 V10 et le châssis en fibre de carbone construit par Daussault avaient beaucoup plus à offrir, comme l'affirme la 905B fortement remaniée en mi-saison.
Pour 1992, les voitures plus anciennes étaient maintenant complètement interdites. Avec très peu de voitures de clients disponibles, la plupart des projets privés de 3,5 L ayant échoué immédiatement, les réseaux ont été réduits de moitié. Jaguar et Mercedes-Benz sont également partis, remplacés par une nouvelle Toyota et une curieuse Mazda neuve.
La saison 1992 débute par l’épreuve de Monza. La 905 signe les meilleurs temps au tour et la pôle position, mais victime d’un blocage de freins à deux tours de l’arrivée, elle part en tonneau et cède la première place à la Toyota TS010. Lors des 24 Heures du Mans 1992, la bataille est rude en début de course entre les 905 LM, les Toyota et la Mazda MXR-01, très efficace sous la pluie. La 905 pilotée par Yannick Dalmas, Derek Warwick et Mark Blundell se place première dès la troisième heure de course et ne la lâchera plus. Celle de l'équipe Alliot-Baldi-Jabouille assure la troisième place. C'est la première victoire dans la Sarthe.
Ce succès sera suivi de nombreuses victoires : Silverstone, Donington, Suzuka et Magny-Cours. Peugeot Talbot Sport devient alors le constructeur champion du monde.
Merci à Axel L. pour sa contribution !