Pour 1914, les règlements de la course automobile évoluent : la cylindrée maximum est de 4,5 litres et le poids total de la voiture est limité à 1100 kg. Cette évolution permet aux ingénieurs de Peugeot d'améliorer encore le moteur à double arbre à cames. Le changement le plus important est l'adoption d'engrenages pour l’entrainement de ces arbres. D’une cylindrée de 4 494 cc, et toujours avec ses quatre soupapes par cylindre, le nouveau moteur, alimenté par un seul carburateur Claudel, développe une puissance maxi de 112 ch à 2800 tr / min.
Le châssis de la L45 est constitué des poutrelles en acier. La suspension est à ressorts semi-elliptiques et amortisseurs de friction à l’avant comme à l’arrière. Nouveauté sur la L45 : les freins sur les quatre roues alors que les voitures précédentes n’étaient équipées que sur les roues arrière. La voiture carrossée dans un style plutôt aérodynamique offre deux places : l’une pour le pilote l’autre pour le mécanicien. Au moins quatre exemplaires sont construits et engagés au Grand Prix de France.
Comme on l’a vu précédemment, Mercedes remporte la course prestigieuse en grande partie en raison de la longévité des pneus Continental qui équipent ses voitures par rapport aux pneumatiques Dunlop utilisés par Peugeot. Mais quelques semaines plus tard se déclenche la Première Guerre mondiale. En conséquence, toutes les courses sont suspendues en Europe. Dans les années qui vont suivre, la plupart des constructeurs automobiles vont se rabattre sur le pays où les courses se poursuive sans interruption : les Etats-Unis
VOITURES DE LEGENDE (987) : PEUGEOT L45 - 1914
Aux États-Unis, la Peugeot L45 s'est immédiatement hissée en tête dans les grandes compétitions, marquant une victoire à l'Indy 500 en 1916 avec Dario Resta au volant. La L45 reste l’une des grandes voitures de course Peugeot qui ont eu beaucoup de succès et d'influence.