La 356 a abandonné le châssis tubulaire du prototype pour une coque autoporteuse plus classique. Le moteur a été décalé vers l'arrière et présente désormais le célèbre porte-à-faux dont héritera la 911. La véritable production en série de la 356 démarre en 1950 dans une usine de location à Zuffenhausen, un quartier de Stuttgart. Pour des raisons de coût et de facilité, l'acier remplace alors l'aluminium pour la carrosserie et la voiture prend 100 Kg d'embonpoint. C'est la principale différence entre les 356 "Gmünd" et les 356 "Stuttgart". Avec 800 Kg de masse à vide, le coupé 1100 pèse déjà plus de 200 Kg supplémentaires sur le premier prototype de Porsche tandis que son moteur a très peu évolué.
Comme l'avait souhaité Ferdinand Porsche, la 356 emprunte toujours beaucoup d'éléments mécaniques à la Volkswagen Coccinelle, dont une direction qui manque de précision, un freinage à tambours commandé par câbles peu efficace, une boite de vitesses à 4 rapports non synchronisés et un petit moteur 1L1 très limité en puissance (40 ch à 4000 tr/mn) mais particulièrement sonore !
Elle connaîtra plusieurs évolutions au cours de sa vie : en 1953 les petits feux rectangulaires deviennent ronds, le pare-brise en deux parties devient un pare-brise plié, les feux stop sont intégrés aux feux arrière et les pare-chocs sont séparés de la carrosserie par des butoirs. En 1954 les clignotants avant sont intégrés aux grilles de l'avertisseur.
Le cabriolet est équipé d'une capote en tissu doublé avec une petite lunette arrière et à partir de 1953, la lunette en plastique flexible est élargie.