En 1970, Renault cherche à occuper de manière plus importante le secteur du haut-de-gamme, mais aussi de remplacer à terme la Renault 16. Le projet 127 est alors lancé. La Renault 30 prend forme après 3 ans de conception assistée par ordinateur sous la baguette de Gaston Juchet, à l’origine du dessin de la Renault 16. Elle reprend alors le hayon de cette dernière.
En 1975 est présentée la Renault 30 au salon de Genève. Cependant, elle est concurrencée tout de suite par Peugeot qui présente en même temps la 604. Les deux marques avaient pourtant fixé un accord pour distinguer la présentation des modèles, la Renault 30 en mars, la 604 en septembre. Les deux modèles partagent le même moteur, le V6 PRV de 2 664 cm3. Et c’est d’ailleurs bien le seul point commun entre les 2 modèles : l’une est avant-gardiste avec sa ligne et son hayon, l’autre est classique avec sa carrosserie tri-corps.
La Renault 30 est marquée par une allure légère mais bourgeoise. Son style est affirmé par son hayon et ses quatre phares. Bien équipée, elle se montre luxueuse. Cependant, le hayon ne marchera pas dans le haut de gamme. Ce n’est pas un défaut pour autant, la 604 ayant eu des ventes similaires la première année. De plus, le V6 PRV se montre trop peu puissant. Bien qu’apprécié pour ses reprises, il ne fait que 131 ch et consomme 15 litres au 100 km de moyenne à l’époque du choc pétrolier. Toutefois, la Renault 30 est vendue moins chère que la 604 ce qui lui assure ses ventes.
En 1977, la voiture subit une légère mise à jour mécanique et esthétique : le moteur est diminué à 125 ch au profit d’une baisse de consommation et d’un couple plus généreux. De nouvelles poignées de porte sont ajoutées, les cerclages de phares passent du noir au gris.
la Renault 30 est finalement stoppée en 1983, totalisant 136 406 exemplaires vendus et laissant sa place à la Renault 25 qui la remplace elle et la Renault 30.
Merci à Axel Legrand pour ses contributions !